Flash Back

Coucou Bonjour !
Me voilà de retour en Ayiti et sur mon blog . Et oui, j'en ai mis du temps me direz vous ! J'en ai eu bien besoin de ce temps. J'ai passé de tellement bons moments et des moments touchants avec ceux que j'ai vus , que j'ai embrassés qu'il fut bien difficile de ramasser mon courage en miette sur le sol ! C'était tellement bon qu'imaginer mon retour ici me semblait insurmontable.  Je suis partie. Le coeur gros. Et les aventures ont commencé dès mon arrivée.

NYC. Moins 10 degrés.



New York City sous la neige, joli non ?



Brooklyn Bridge

Je pars harpenter les rues à la recherche d' Abercrombie, Apple et autres demandes des enfants.
Un après-midi devant moi,  je me dépêche. La neige tombe, de plus en plus fort. Mon visage est gelé, mes mains sont raidies dans mes poches qui les retiennent prisonnières et une couche de neige de près de 3 cm s'accumule sans fondre au sommet de mon crâne ! 
Apple : la folie, du monde partout, les colis qui en sortent comme au Delhaize le samedi matin. Après une dizaine de minutes, le magasin me vomit sur la rue verglassée ne sachant plus si je meurs de chaud ou de froid.



Apple Store NYC


Abercrombie : le contraste. Pire que d'habitude. Blanc dehors. Glacial. Echarpes, Hugg, gants, capuches sibériennes ont envahis les rues. Noir dedans. Chaud. Hommes (enfin des gamins, quoi !) torse nu, gamines en bikini, tongs, odeur incommodante ( là dessus rien de neuf chez Abercrombie). Un étage, deux étages. C'est à peine si je distingue les marches. Je n'ai toujours pas compris le classement. J'ai l'impression que tout se ressemble et qu'à chaque étage je revois les même vêtements. Musique tonitruante. Pas possible de poser des questions autrement qu'avec les mains. J'attape un petit morceau de chiffon. Hors prix. Je file à la caisse. L'odeur m'incommode. Je meurs de chaud. Je sors avec mon magnifique sac Abercrombie arborant de superpectoraux.

Merci à celui qui a fait ces 2  photos : mes doigts gelés ne pouvaient plus utiliser l'appareil photo !

             




Ouf mission accomplie. Je rentre à l'hotel. Epuisée.

Message d'Ayiti

J'ouvre mon pc et là...message d'Ayiti : "ne pas venir ce week end. Téléphone moi." Les résultats des élections sont prévues lundi et donc le concert de mécontentements et manifestations sont à craindre. Bloquée à NYC jusqu' au mercredi ( on est samedi!). J'ai un grand coup de mou dimanche matin : "qu'est ce que je fais ici alors que je devrais être à PaP et j'aimerais tant être à Bruxelles?". NYC est blanche. Le soleil brille. Il fait toujours moins 10 degrés. Je décide de visiter Harlem. J'y ai marché toute la journée. Achat de gants et d'un bonnet.

Glacial, je vousdis !



Wall Street District vu de Brooklyn Heights



12 janvier : un an

Le mardi soir, je prepare ma valise bien décidée à quitter NYC le lendemain qui est un jour important. Le 12 janvier. Premier anniversaire du tremblement de terre. Je voulais tellement être là pour passer ce moment difficile avec tous les bodyguards and drivers. Mais la neige en a décidé autrement. Peu avant 5h du matin à New York : "allo allo, ici c'est Rachel à Bruxelles"?????????????????????????? Ton vol est annulé, cette fois ci il y a trop de neige à NYC. Rien ne décolle de JFK !????????????????????????Voilà. J'ai raté la commémoration du tremblement de terre. Encore 2 jours à New York.

Bodyguards,  drivers et tous les autres qui ont perdu des proches lors du séisme, j'ai bien pensé à vous en ce jour de dueil pour Ayiti.

Ground zero





Le seul petit morceau de NYC que j'ai retrouvé comme il y a 25 ans...

Un magasin entier consacré aux M and Ms



L'abondance avant PaP

Vendredi 14 janvier, enfin je pars

Plus rien de prévu ni d'imprévu, je pars. Cette semaine m'a permis de me séparer de ceux que j'aime et de me mettre dans un esprit positif pour rejoindre Ayiti. Esprit positif qui ne m'a plus quitté depuis mon retour ici, à PaP.  Merci New York, cette transition non prévue s'est révélée une étape cruciale dans mon cheminement vers Ayiti.

Retour à PaP